Spirométrie : pourquoi et comment passer le test respiratoire
Vous avez entendu parler de la spirométrie mais vous ne savez pas exactement à quoi ça sert ? C’est le test le plus utilisé pour mesurer la capacité de vos poumons. Que vous soyez asthmatique, que vous ayez eu une infection respiratoire ou que votre médecin veuille suivre l’évolution de votre maladie, la spirométrie donne des chiffres concrets sur votre souffle.
Le principe est simple : vous inspirez et expirez au maximum dans un appareil appelé spiromètre. L’appareil enregistre le volume d’air que vous pouvez déplacer et la vitesse à laquelle vous l’expirez. Ces données permettent de détecter des blocages, des rétrécissements ou une mauvaise fonction pulmonaire.
Comment se déroule une spirométrie ?
Le rendez‑vous se passe généralement en quelques minutes. D’abord, le professionnel de santé vous demandera de rester assis, de retirer votre ceinture ou tout vêtement qui gênerait la respiration. On vous placera un embout jetable entre les lèvres. Vous devez bien sceller vos lèvres autour de l’embout pour éviter les fuites d’air.
Ensuite, on vous demandera d’inspirer profondément, puis d’expirer le plus fort et le plus vite possible jusqu’à ce que vous ne puissiez plus pousser d’air. On répète l’opération trois à quatre fois pour obtenir des mesures fiables. Si vous avez un rhume ou une infection des voies respiratoires supérieures, le test peut être reporté, car l’encombrement nasal fausse les résultats.
Le spiromètre indique immédiatement les chiffres clés : le VEMS (volume expiratoire maximal en une seconde) et la capacité vitale forcée (CVF). Ces deux valeurs sont comparées à des références selon votre âge, votre sexe, votre taille et votre poids.Pas besoin d’être un athlète pour réussir le test, mais il faut donner un vrai effort. Le professionnel vous guide, corrige votre position et vous encourage à pousser un peu plus à chaque effort.
Interpréter les résultats et préparer votre séance
Une fois les mesures enregistrées, le médecin les analyse. Un VEMS inférieur à la normale peut indiquer une obstruction, typique de l’asthme ou de la MPOC (maladie pulmonaire obstructive chronique). Une CVF réduite peut signaler une restriction, comme dans la fibrose pulmonaire.
Si les résultats sont anormaux, le médecin pourra prescrire des traitements, recommander une prise de médicaments avant le prochain test ou planifier des contrôles réguliers. Les chiffres permettent aussi de suivre l’évolution d’une maladie : une amélioration du VEMS après un traitement montre que votre air circule mieux.
Pour bien se préparer, voici quelques astuces : évitez les gros repas deux heures avant le test, ne fumez pas au moins 12 heures avant (le tabac réduit le VEMS), et portez des vêtements confortables. Si vous prenez un inhalateur, suivez les consignes du médecin ; parfois, il faut l’arrêter 24 h avant le test pour obtenir une mesure « pure ». Restez détendu : la respiration doit rester naturelle, pas forcée avant le test.
En résumé, la spirométrie est un examen rapide, indolore et très utile pour comprendre ce qui se passe dans vos poumons. Le connaître, se préparer correctement et interpréter les résultats avec votre professionnel de santé vous aidera à mieux gérer votre santé respiratoire.
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