Suivi BPCO : comment bien prendre en charge votre maladie

Vous avez reçu le diagnostic de BPCO et vous vous demandez comment éviter les crises et garder votre souffle. Le suivi BPCO, c’est avant tout un ensemble d’actions simples que vous pouvez faire chaque jour. Cela vous aide à repérer les changements avant qu’ils ne deviennent graves.

Surveiller les symptômes et les examens

Commencez par tenir un carnet de symptômes. Notez chaque toux, chaque difficulté à respirer, la couleur des sécrétions et la fréquence des exacerbations. Cette trace vous permet, avec votre médecin, de voir rapidement si votre état se stabilise ou se dégrade.

Le test de spirométrie reste le référent pour mesurer votre fonction pulmonaire. Faites le moins souvent que votre pneumologue le recommande, généralement tous les 6 à 12 mois. Comparez les valeurs avec celles de la visite précédente ; même une petite perte de capacité peut indiquer qu’un ajustement de traitement est nécessaire.

Ne négligez pas la mesure du taux d’oxygène au repos et après l’effort. Un oxymètre de poche est pratique et peu cher. Si votre saturation chute sous 90 % pendant une activité, c’est le moment d’en parler à votre professionnel de santé.

Adopter des habitudes de vie qui aident

Le traitement médicamenteux doit être pris exactement comme prescrit : inhalateur de courte durée pour les crises, de longue durée pour le maintien. Gardez vos inhalateurs à portée de main et vérifiez régulièrement la date d’expiration.

L’exercice physique, même léger, améliore la capacité respiratoire. Pensez à la marche rapide 15 minutes par jour, en augmentant progressivement la durée. Si vous en avez la possibilité, inscrivez‑vous à un programme de rééducation respiratoire : il combine respiration contrôlée, renforcement musculaire et conseils nutritionnels.

Arrêtez de fumer, c’est le geste le plus efficace pour ralentir la progression de la BPCO. Si vous avez besoin d’aide, les substituts nicotiniques et les thérapies de soutien augmentent vos chances de succès.

Adaptez votre environnement : évitez les polluants, la poussière et les odeurs fortes. Un humidificateur d’air peut réduire l’irritation des voies respiratoires, surtout en hiver.

Restez attentif aux signes d’exacerbation : augmentation soudaine de la toux, production de mucus épais ou changement de couleur, essoufflement anormal même au repos. En cas de doute, contactez rapidement votre médecin ou le service d’urgence.

Le suivi BPCO, c’est aussi s’appuyer sur son entourage. Expliquez à votre famille comment vous aider à prendre vos médicaments, à reconnaître les signes d’alerte et à vous accompagner lors des séances d’exercice.

En résumé, tenir un journal de symptômes, respecter les rendez‑vous de spirométrie, prendre les médicaments correctement, bouger chaque jour et éviter les irritants forment le socle d’un suivi BPCO efficace. Vous avez maintenant les clés pour garder le contrôle et améliorer votre qualité de vie.